A pas feutrés tu es partie
Laissant ton parfum immobile
Entre l’armoire et le grand lit
Dernière empreinte indélébile
De quelques gestes maladroits
Je rejoue la scène du crime
Je sur-joue mon désarroi
J’ai l’alibi, toi le mobile
J’aimerais enterrer à huis clos
Toutes les phrases assassines
Pouvoir faire porter le chapeau
A l’habitude, à la routine
Mais quand les mots d’amour périment
Même le dernier des poètes
Cherche dans de nouvelles rimes
La force d’éviter perpète
Quelle misérable litanie
Ce refrain qui consiste
A grandir au dépend d’autrui
La complainte de l’amour égoïste
Au soir de ma condamnation
J’effacerai toutes tes traces
Toutes les pièces à conviction
Qui m’ont fait tomber en disgrâce
J’aurai puisé au fond de toi
La force de devenir cet autre
Que tu voulais que je sois
Et j’irai en aimer une autre
Quelle misérable litanie
Ce refrain qui consiste
A grandir au dépend d’autrui
La complainte de l’amour égoïste
"En marge des modes et des formats convenus, Laurent Gatz propose une chanson française originale, audacieuse, portée par un solide groove et une formation musicale de premier plan. (newmorning.com)