1. |
Nostalgie Country
03:59
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Les jours d'école buissonnière,
On partait mourir à la guerre
Mon frère et moi
Nos flèches taillées à l'Opinel,
On se prenait pour des Cheyennes
Du Dakota
On préparait des embuscades,
On s'enfilait d' la limonade
A la bouteille
Qu'on fauchait dans un "Huit à Huit",
En s'enfuyant tout aussi vite
Que l'avant-veille
Nostalgie Country
C'est les westerns de mon enfance
Qui se balancent sur la potence
Des jours heureux
Nostalgie Country
Promis j'offre une récompense
A qui retrouvr'a mon enfance
Rue des morveux
On s'disputait les premiers rôles,
Sans vraiment avoir les épaules
De nos héros
Vingt fois qu'on l'tue il est pas mort,
C'est pas normal qu'il vive encore
Géronimo
Les g'noux cagneux Mercurochrome,
C'est la peinture de guerre des mômes
Qui sonnent la charge
Pas de quartier pour les voisins,
Qu’avaient qu'à pas traîner dans l'coin
De la décharge
Nostalgie Country
John Wayne, Steve McQueen, Jack Palance,
Dégainaient à ma connaissance
Moins vite que moi
Nostalgie Country
Promis j'offre une récompense
A qui retrouvr'a mon enfance
Au coin du bois
Dans la campagne derrière chez moi,
Le terrain vague n'est plus là
Des bulldozers
L'ont assiégé un beau matin,
On s'est défendu mais en vain
Sans Winchester
Bien sûr c'était couru d'avance,
On a regardé en silence
Sur nos vélos
Pousser la zone industrielle
Et disparaître derrière elle
Fort Alamo
Nostalgie Country
C'est les westerns de mon enfance
Remake de la dernière séance
Bye bye Eddy
Nostalgie Country
Promis j'offre une récompense
A qui retrouvr'a mon enfance
Et mon fusil
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2. |
Pedro Dollar
03:36
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J’ai confié ma peur
Aux mains d’un passeur
Ma vie a un prix
Franchir la frontière
Caché à l’arrière
D’un camion pourri
Et si l’on découvre
Ma gueule de peau rouge
Latin basané
L’évasion s’ra brève
Mais dans marche ou crève
J’ai choisi rêver
J’ai quelques dollars
Pliés dans l’espoir
Qu’ils se multiplient
J’ai juste une adresse
D’un frère qui du reste
Aurait réussi
La photo d’une fille
Et ses yeux qui brillent
Comme un sol mouillé
J’ai laissé une lettre
Où j’ai du promettre
De n’pas l’oublier !
Pedro Dollar !
J’ai confié ma peur
Aux mains d’un passeur
Pedro Dollar !
Demain le Mexique
Bientôt l’Amérique
Pedro Dollar !
Carlos en rigole
Dit là-bas l’alcool
Sort des robinets
Et d’après Miguel
Les femmes sont toutes belles
Comme à la télé !
L’argent tombe du ciel
Bénit les gratte-ciel
Nous assure Pablo
On veut tous y croire
Pedro Dollar
Roi de Chicago
Pedro Dollar !
J’ai confié ma peur
Aux mains d’un passeur
Pedro Dollar !
Demain le Mexique
Bientôt l’Amérique
Pedro Dollar !
Je suis un homme mort
A San Salvador
Rien à regretter
On coupe le moteur
D’après le chauffeur
Faut finir à pied !
Pedro Dollar !
Passée la montagne
Derrière nous s’éloigne
Le Guatemala !
Demain le Mexique
Bientôt l’Amérique
Nous tendra les bras !
J’ai confié ma peur
Aux mains d’un passeur
Pedro Dollar !
Demain le Mexique
Bientôt l’Amérique
Pedro Dollar !
Pedro Dollar !
Pedro Dollar !
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3. |
D'Oran à Orange
03:44
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Deux vieilles sur un banc
Parlent de tout et rien
D’ la vie qui fout l’camp
De la mort qui vient
Prenant des nouvelles
De chacun, chacune
D’un frère à Marseille
D'une sœur à Béthune
Deux vieilles sur un banc
Parlent de tout et rien
Du jour qui fout l’camp
De la nuit qui vient
Elles se voient encore
Hier sur le quai
Des malles sans trésor
Des badauds inquiets
Venues tout offrir
Sans rien en échange
Juste aller venir
D’Oran à Orange
Deux vieilles sur un banc
Se souviennent jadis
Du parfum d’orient
Des grands souks d’épices
Des terres d’opulence
Aux montagnes kabyles
Et du Raï que dansent
Les Cheb de la ville
L’odeur, les saveurs
L’essence des mélanges
Eparpillent les cœurs
D’Oran à Orange
Elles se sont mariées
Sans jamais rien dire
Ont suivi forcées
Voulaient- elles partir
Dieu le leur pardonne
Est-ce assez une vie
Pour aimer un homme
Qu’on n’a pas choisi
Chacun a d’l’amour
L’idée qui l’arrange
D’autres pleurent toujours
D’Oran à Orange
Deux vieilles sur un banc
Essuient juste au coin
Une larme qui fout l’ camp
Un sourire revient
Elles se lèvent enfin
Appellent autour d’elles
Les p’tits diablotins
Des tours de Babel
Et même si certains
Ne sont pas des anges
On n’est pas des saints
D’Oran à Orange
Venues tout offrir
Sans rien en échange
Juste aller venir
D’Oran à Orange
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4. |
Tous les quatre matins
03:42
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Tu m'envoies des cartes postales
Ça change de ton avocat
Du service "Arcopal"
Qui casse pas
C'est la cent-vingt-quatrième
Dernière chance qu'on se redonne
Et bientôt la millième
Qu'on s'pardonne
Un jour tu m'as dans la peau
Le lendemain je n' suis rien
Que l'dernier des salauds
Ca m' va bien
Mon amour si j'analyse
On s'quitte tous les quat' matins
Je n' défais plus mes valises
Entre nous ça sert à rien !
Mon amour si j'analyse
On s'quitte tous les quat' matins
Comme une poire pour la soif
Tu as gardé chez ta mère
un matelas, un bivouac
En cas d' guerre
Dans le coffre de ma voiture
je laisse une trousse de toilette
Et des lettres de rupture
Déjà faites
Si jamais ça tourne mal
J'ai gardé deux ou trois potes
Pour chier, quoi de plus normal
Dans tes bottes
Mon amour si j'analyse
on s'quitte tous les quat' matins
Pourquoi jeter mes chemises
Pour les repasser demain
Mon amour si j'analyse
On s'quitte tous les quat’ matins
Tu mettras fin à tes jours
Avec de l'ultra levure
Te pendras à l'abat-jour
A coup sûr
Moi je menaç'rai ta mère
Si elle me laisse pas entrer
De m'ouvrir une artère
Au doigt d'pied
Je s'rai saoul comme un polak
Tu chial'ras come une mad'leine
On se redira en vrac
Des je t'aime !
Mon amour si j'analyse
On s'quitte tous les quat’ matins
Y'a même plus d'effet d'surprise
Faut dire qu'on fait ça si bien
Mon amour si j'analyse
On s'quitte tous les quat' matins
On s'quitte tous les quat' matins
On s'quitte tous les quat' matins
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5. |
La maison
03:32
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Une pancarte à vendre
Qui se balance au vent
Il faut pas s'y méprendre
La maison vit pourtant
Le lierre grimpe sauvage
Au flanc du bâtiment
Montant jusqu'à l'étage
Où dormaient les enfants
Faut pousser un grand coup
La barrière du jardin
L’herbe monte aux genoux
Nous ont dit les voisins
Une vasque d'eau croupie
Où vont boire les chats
Le bonheur s'est enfui
En laissant tout ça là
Un banc pour bouquiner
Les malheurs de Sophie
A l'ombre d'un pommier
Un semblant de tipi
Les volets sont fermés
Pourtant j'y aperçois
Une femme y secouer
Des couettes et des grands draps
Faut pousser un grand coup
La barrière du jardin
On voit courir partout
Le fantôme d'un chien
Au fond du cabanon
Y'a un nid d'étourneau
Suspendu au plafond
Le squelette d'un vélo
Et entre deux poteaux
Il reste la corde à linge
Où se rangent des oiseaux
En partance pour Corinthe
Faut pousser un grand coup
La barrière du jardin
La clé n'est plus du tout
Dans le trou du parpaing
Une pancarte à vendre
Qui se balance au vent
Il faut pas s'y méprendre
La maison vit pourtant
Si elle a vu passer
Plus d'un propriétaire
Elle sera à jamais
La maison de mon père
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6. |
Temps de chien
02:54
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Quel temps de chien
Sur l'aire d'autoroute
Ils reviendront bien
Sans doute
Parait que j'ai pas
La notion du temps
Dites-moi pourquoi
J'attends
J'suis Briard Piccard
Du côté d' mon père
Berger froussard par
Ma mère
Une lignée ancienne
De bâtards british
Vieille race artésienne,
Sans niche
J'ai mis des raclées
A des chats d' gouttière
Qui griffaient, crachaient
Par terre
Si souvent couru
Après des voleurs
Qui m'ont fait l'coup du
Facteur
J'ai tiré des chiennes
A tire-larigot
Laissé à la traîne
Des chiots
Volé sans rancune
Deux ou trois tartines
Tombées des mains d'une
Gamine
Acrobate sur mes pattes arrière
Un peu fougueux
J’avais ma place encore hier
Au coin du feu
Fidèle comme un garde-barrière
Des jours heureux
L'amour retrouvait ses repères
Dans mes yeux !
La nuit est tombée
Sur l'aire d'autoroute
Ils vont plus tarder
Sans doute
Voilà une voiture
Dis c'est qui ces types ?
Je couine des murmures
Je flippe
C'est quoi ces manières
Ils ont mis des gants
Depuis quand j'ai l'air
Méchant
Je tire sur la laisse
De toute mes forces
Le collier me blesse
A force
Acrobate sur mes pattes arrière
Un peu fougueux
J'avais ma place encore hier
Au coin du feu
Fidèle comme un garde-barrière
Des jours heureux
L'amour retrouvait ses repères
Dans mes yeux
Quel temps de chien
Au chenil de Tours
Ils reviendront bien
Un jour
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7. |
Un mal fou
04:10
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Maman se gratifie de maladies à suivre
De celles qu’on croit guéries, qui toujours récidivent
Un chagrin d’épagneul, une vieille grippe du cœur
Des douleurs en trompe-l’œil à confier au docteur
Et dans la salle d’attente, devinez qui gémit
A qui veut bien l’entendre, pleurnicher ses soucis
Ça lui prend de partout, jusqu’ici
Un mal fou comme on dit
Surtout ne riez pas
Voyez comme elle y croit
Maman à bon escient en rajoute des tonnes
Elle en parle à tout l’monde, ne le souhaite à personne
Ce mal omniprésent, qui s’incruste et résiste
Et qui laiss’rait perplexe, bien plus d’un spécialiste
A la fin d’un repas, comme on sort des photos
Elle étale sur la table, son album de radios !
Ça lui prend de partout, jusqu’ici
Un mal fou, même la nuit
Et elle change de med’cin
Quand on n'lui trouve rien
Maman s’étonne encore d’être toujours vivante
Elle touche du bois, se signe et se lamente
Vous m’direz que c’est rien qu’une hypocondriaque
Qui pète la santé, y’a pas le feu au lac
Mais le jour de sa mort, demandez-lui pardon
Et jugez par vous-même, qu’elle avait bien raison
Ça lui prend de partout, jusqu’ici
Un mal fou comme on dit
Surtout ne riez pas
Voyez comme elle y croit
Un mal fou…
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8. |
Le pull de mon père
03:04
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Le pull de mon père
Sentait le tabac
La sueur, la poussière
Et la sciure de bois
Y’avait dans ses mailles
Des accros d’outils
Des plumes, des écailles
Quelques cheveux gris
Malgré son usure
Ses trous rapiécés
Il avait fier allure
Quand il le portait
Au grand mal de ma mère
Qui voulait le laver
Le pull de mon père
Ne le quittait jamais !
Le pull de mon père
N’ valait pas un clou
C’était du mohair
En poil de chez nous
Y’avait ceux du chat
Du chien d’ la voisine
Que venaient faire là
Les blonds de Nadine
Les bruns d’Annabelle
Les roux de Françoise
Se mêlant pêle-mêle
Aux taches de framboises
Au grand mal de ma mère
Qui le raccommodait
Le pull de mon père
Ne le quittait jamais !
Le pull de mon père
Fut comme les souliers
De Félix Leclerc
Il a voyagé
Connu en chemin
Des bourrasques bretonnes
Le grain du Bessin
Le parfum d’ Yvonne
La bière de Munich
L’orage de Gascogne
Les larmes de Monique
Et l’eau de Cologne
Au grand mal de ma mère
Qui voulait le jeter
Le pull de mon père
Ne le quittait jamais
Le pull de mon père
A brûlé un jour
Avec ses affaires
Ses lettres d’amour
Il fut sans vouloir
Une preuve d’adultère
Un sacré queutard
En laine de pervers
Adieu vieux tricot
Vieux sac à patates
Ton alter ego
A mis une cravate
A la grande joie d’ ma mère
Quand elle l’a enterré
Elle a trouvé mon père
Pour une fois habillé !
Le pull de mon père
Le pull de mon père
Le pull de mon père
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9. |
Le corbeau
04:37
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A la bougie, sous l’abat-jour
Là où s’écrivent les lettres d’amour
J’écris des lettres de menace
Des p’tites missives dégueulasses
Et de ma plume acerbe et vile
Je m’abats sur vos vies tranquilles
Et je contemple les dégâts
Du haut de mon anonymat
Je suis là pour vous révéler
Ce que tôt ou tard vous serez
Vivant parmi les bruits qui courent
Livrant la rumeur aux vautours
Bonimenteur, prêcheur de faux
Colporteur de tous les ragots
Tout le village tremble de peur
Grâce à mon p‘tit courrier du cœur
Vous qui dormez sur vos deux oreilles
Je rongerais votre sommeil
Admirateur de vos supplices
Dénonciateur de vos vices
Et si j’y prend tant de plaisir
C’est que je m’ennuie à mourir
A la bougie, à la chandelle
Je distille les mauvaises nouvelles
A la sécu les biens portants
Aux assedics les fénéants
A l’inspecteur des impôts
Vos bas d’laine et vos magots
Je suis l’ombre de vos remords
Je dis même du mal des morts
Je connais toutes vos bassesses
Vos amants et vos maîtresses
Qui vole et qui picole
Qui fait la sortie des écoles
Qui est la putain des parages
Et que m’importe le saccage
Ma seule peine, mon seul regret
C’est de n’jamais en dire assez
Vous qui dormez sur vos deux oreilles
Je rongerais votre sommeil
Admirateur de vos supplices
Dénonciateur de vos vices
Et si j’y prends tant de plaisir
C’est que je m’ennuie à mourir
Patience, viendra votre tour
Soyez tranquille, je trouve toujours
Et si j’trouve pas et bien j’invente
Des histoires abracadabrantes
Entre les « parait-il » les « on dit »
Je trouve matière à mes lubies
Et je fais de vos vies grotesques
Une vraie fresque romanesque
Vous qui dormez sur vos deux oreilles
Je rongerais votre sommeil
Admirateur de vos supplices
Dénonciateur de vos vices
Et si j’y prend tant de plaisir
C’est que je m’ennuie à mourir
Et si j’y prend tant de plaisir
C’est que je m’ennuie à mourir
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10. |
La nuit n'existe pas
03:11
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La nuit n'existe pas
C'est le jour qui se travestit
Un soleil cloué au lit
Qui ne guérit pas
C'est le drap qu'on remonte
Sur nos barbituriques
C'est l'arrière-boutique
Où le diable tient ses comptes
La nuit n'existe pas
C'est un coton démaquillant
Passé en coup de vent
Sur la laideur d'en bas
C'est un fond de bouteille
Qui danse le flamenco
Les larmes rococo
D'un chagrin de la veille
La nuit n'existe pas
C'est un brouillard sarrasin
Une ampoule qu'on éteint
Au chevet du trépas
C'est une robe de basse couture
Sur la putain qui gèle
C'est la courte échelle
Des gosses qui font le mur
La nuit n'existe pas
C'est le tchador du bon Dieu
Le port litigieux
Des dessous d'Aïcha
C'est la mort qui patrouille
En claquant des bottes
Le pendu qui gigote
La porte qu'on verrouille
La nuit n'existe pas
C'est le jour qui se travestit
Qui se fait app'ler Lola
Lola la vie !
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11. |
Tous les chants du monde
04:16
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Tous les chants du monde
Sont des cœurs qui grondent
Des feux qui reprennent
Dans les villes fantômes
Dans les yeux des mômes
Que la mort gangrène
Leurs voix millénaires
Ouvrent dans l'enfer
Des brèches humaines
Des fleurs pousseront
Au creux des sillons
Qu'arrosaient nos veines
Tous les chants du monde
Sont l'encre féconde
Des plumes de poètes
Sont l'écho des âmes
Les fourreaux des lames
Quand les guerres s'arrêtent
Le vent les emporte
Egrenant leurs notes
Dessous nos fenêtres
Le temps d'une trêve
Sur le bord des lèvres
On les verra naître
Tous les chants du monde
Parfois se confondent
Aux plaintes hurlantes
D'une dernière prière
Des cris d'une mère
Sur les ruines fumantes
D'un peuple en exil
Au bord du péril
Fuyant la tourmente
Et qui meurt sans bruit
Au cœur de la nuit
Comme l'étoile filante
Tous les chants du monde
Sont l'encre féconde
Des plumes de poètes
Sont l'écho des âmes
Les fourreaux des lames
Quand les guerres s'arrêtent
Le vent les emporte
Egrenant leurs notes
Dessous nos fenêtres
Le temps d'une trêve
Sur le bord des lèvres
On les verra naître
Tous les chants du monde
Se mêlent, se confondent
A travers la foule
S'érigent en rempart
Soufflent encore l'espoir
Lorsque tout s’écroule
Tous les chants des hommes
Qui marchent sur Rome
Paris ou Rangoon
Gagneront la rue
Comme rivière en crue
Que rien ne refoule
Tous les chants du monde
Sont des cœurs qui grondent
Des feux qui reprennent
Tous les chants du monde
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12. |
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Laurent Gatz France
"En marge des modes et des formats convenus, Laurent Gatz propose une chanson française originale, audacieuse, portée par un solide groove et une formation musicale de premier plan.
(newmorning.com)
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