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Tous les chants du monde

by Laurent Gatz

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1.
Les jours d'école buissonnière, On partait mourir à la guerre Mon frère et moi Nos flèches taillées à l'Opinel, On se prenait pour des Cheyennes Du Dakota On préparait des embuscades, On s'enfilait d' la limonade A la bouteille Qu'on fauchait dans un "Huit à Huit", En s'enfuyant tout aussi vite Que l'avant-veille Nostalgie Country C'est les westerns de mon enfance Qui se balancent sur la potence Des jours heureux Nostalgie Country Promis j'offre une récompense A qui retrouvr'a mon enfance Rue des morveux On s'disputait les premiers rôles, Sans vraiment avoir les épaules De nos héros Vingt fois qu'on l'tue il est pas mort, C'est pas normal qu'il vive encore Géronimo Les g'noux cagneux Mercurochrome, C'est la peinture de guerre des mômes Qui sonnent la charge Pas de quartier pour les voisins, Qu’avaient qu'à pas traîner dans l'coin De la décharge Nostalgie Country John Wayne, Steve McQueen, Jack Palance, Dégainaient à ma connaissance Moins vite que moi Nostalgie Country Promis j'offre une récompense A qui retrouvr'a mon enfance Au coin du bois Dans la campagne derrière chez moi, Le terrain vague n'est plus là Des bulldozers L'ont assiégé un beau matin, On s'est défendu mais en vain Sans Winchester Bien sûr c'était couru d'avance, On a regardé en silence Sur nos vélos Pousser la zone industrielle Et disparaître derrière elle Fort Alamo Nostalgie Country C'est les westerns de mon enfance Remake de la dernière séance Bye bye Eddy Nostalgie Country Promis j'offre une récompense A qui retrouvr'a mon enfance Et mon fusil
2.
Pedro Dollar 03:36
J’ai confié ma peur Aux mains d’un passeur Ma vie a un prix Franchir la frontière Caché à l’arrière D’un camion pourri Et si l’on découvre Ma gueule de peau rouge Latin basané L’évasion s’ra brève Mais dans marche ou crève J’ai choisi rêver J’ai quelques dollars Pliés dans l’espoir Qu’ils se multiplient J’ai juste une adresse D’un frère qui du reste Aurait réussi La photo d’une fille Et ses yeux qui brillent Comme un sol mouillé J’ai laissé une lettre Où j’ai du promettre De n’pas l’oublier ! Pedro Dollar ! J’ai confié ma peur Aux mains d’un passeur Pedro Dollar ! Demain le Mexique Bientôt l’Amérique Pedro Dollar ! Carlos en rigole Dit là-bas l’alcool Sort des robinets Et d’après Miguel Les femmes sont toutes belles Comme à la télé ! L’argent tombe du ciel Bénit les gratte-ciel Nous assure Pablo On veut tous y croire Pedro Dollar Roi de Chicago Pedro Dollar ! J’ai confié ma peur Aux mains d’un passeur Pedro Dollar ! Demain le Mexique Bientôt l’Amérique Pedro Dollar ! Je suis un homme mort A San Salvador Rien à regretter On coupe le moteur D’après le chauffeur Faut finir à pied ! Pedro Dollar ! Passée la montagne Derrière nous s’éloigne Le Guatemala ! Demain le Mexique Bientôt l’Amérique Nous tendra les bras ! J’ai confié ma peur Aux mains d’un passeur Pedro Dollar ! Demain le Mexique Bientôt l’Amérique Pedro Dollar ! Pedro Dollar ! Pedro Dollar !
3.
Deux vieilles sur un banc Parlent de tout et rien D’ la vie qui fout l’camp De la mort qui vient Prenant des nouvelles De chacun, chacune D’un frère à Marseille D'une sœur à Béthune Deux vieilles sur un banc Parlent de tout et rien Du jour qui fout l’camp De la nuit qui vient Elles se voient encore Hier sur le quai Des malles sans trésor Des badauds inquiets Venues tout offrir Sans rien en échange Juste aller venir D’Oran à Orange Deux vieilles sur un banc Se souviennent jadis Du parfum d’orient Des grands souks d’épices Des terres d’opulence Aux montagnes kabyles Et du Raï que dansent Les Cheb de la ville L’odeur, les saveurs L’essence des mélanges Eparpillent les cœurs D’Oran à Orange Elles se sont mariées Sans jamais rien dire Ont suivi forcées Voulaient- elles partir Dieu le leur pardonne Est-ce assez une vie Pour aimer un homme Qu’on n’a pas choisi Chacun a d’l’amour L’idée qui l’arrange D’autres pleurent toujours D’Oran à Orange Deux vieilles sur un banc Essuient juste au coin Une larme qui fout l’ camp Un sourire revient Elles se lèvent enfin Appellent autour d’elles Les p’tits diablotins Des tours de Babel Et même si certains Ne sont pas des anges On n’est pas des saints D’Oran à Orange Venues tout offrir Sans rien en échange Juste aller venir D’Oran à Orange
4.
Tu m'envoies des cartes postales Ça change de ton avocat Du service "Arcopal" Qui casse pas   C'est la cent-vingt-quatrième Dernière chance qu'on se redonne Et bientôt la millième Qu'on s'pardonne Un jour tu m'as dans la peau Le lendemain je n' suis rien Que l'dernier des salauds Ca m' va bien Mon amour si j'analyse On s'quitte tous les quat' matins Je n' défais plus mes valises Entre nous ça sert à rien ! Mon amour si j'analyse On s'quitte tous les quat' matins Comme une poire pour la soif Tu as gardé chez ta mère un matelas, un bivouac En cas d' guerre Dans le coffre de ma voiture je laisse une trousse de toilette Et des lettres de rupture Déjà faites Si jamais ça tourne mal J'ai gardé deux ou trois potes Pour chier, quoi de plus normal Dans tes bottes Mon amour si j'analyse on s'quitte tous les quat' matins Pourquoi jeter mes chemises Pour les repasser demain Mon amour si j'analyse On s'quitte tous les quat’ matins Tu mettras fin à tes jours Avec de l'ultra levure Te pendras à l'abat-jour A coup sûr Moi je menaç'rai ta mère Si elle me laisse pas entrer De m'ouvrir une artère Au doigt d'pied Je s'rai saoul comme un polak Tu chial'ras come une mad'leine On se redira en vrac Des je t'aime ! Mon amour si j'analyse On s'quitte tous les quat’ matins Y'a même plus d'effet d'surprise Faut dire qu'on fait ça si bien Mon amour si j'analyse On s'quitte tous les quat' matins On s'quitte tous les quat' matins On s'quitte tous les quat' matins
5.
La maison 03:32
Une pancarte à vendre Qui se balance au vent Il faut pas s'y méprendre La maison vit pourtant Le lierre grimpe sauvage Au flanc du bâtiment Montant jusqu'à l'étage Où dormaient les enfants Faut pousser un grand coup La barrière du jardin L’herbe monte aux genoux Nous ont dit les voisins Une vasque d'eau croupie Où vont boire les chats Le bonheur s'est enfui En laissant tout ça là Un banc pour bouquiner Les malheurs de Sophie A l'ombre d'un pommier Un semblant de tipi Les volets sont fermés Pourtant j'y aperçois Une femme y secouer Des couettes et des grands draps Faut pousser un grand coup La barrière du jardin On voit courir partout Le fantôme d'un chien Au fond du cabanon Y'a un nid d'étourneau Suspendu au plafond Le squelette d'un vélo Et entre deux poteaux Il reste la corde à linge Où se rangent des oiseaux En partance pour Corinthe Faut pousser un grand coup La barrière du jardin La clé n'est plus du tout Dans le trou du parpaing Une pancarte à vendre Qui se balance au vent Il faut pas s'y méprendre La maison vit pourtant Si elle a vu passer Plus d'un propriétaire Elle sera à jamais La maison de mon père
6.
Quel temps de chien Sur l'aire d'autoroute Ils reviendront bien Sans doute Parait que j'ai pas La notion du temps Dites-moi pourquoi J'attends J'suis Briard Piccard Du côté d' mon père Berger froussard par Ma mère Une lignée ancienne De bâtards british Vieille race artésienne, Sans niche J'ai mis des raclées A des chats d' gouttière Qui griffaient, crachaient Par terre Si souvent couru Après des voleurs Qui m'ont fait l'coup du Facteur J'ai tiré des chiennes A tire-larigot Laissé à la traîne Des chiots Volé sans rancune Deux ou trois tartines Tombées des mains d'une Gamine Acrobate sur mes pattes arrière Un peu fougueux J’avais ma place encore hier Au coin du feu Fidèle comme un garde-barrière Des jours heureux L'amour retrouvait ses repères Dans mes yeux !   La nuit est tombée Sur l'aire d'autoroute Ils vont plus tarder Sans doute Voilà une voiture Dis c'est qui ces types ? Je couine des murmures Je flippe C'est quoi ces manières Ils ont mis des gants Depuis quand j'ai l'air Méchant Je tire sur la laisse De toute mes forces Le collier me blesse A force Acrobate sur mes pattes arrière Un peu fougueux J'avais ma place encore hier Au coin du feu Fidèle comme un garde-barrière Des jours heureux L'amour retrouvait ses repères Dans mes yeux   Quel temps de chien Au chenil de Tours Ils reviendront bien Un jour
7.
Un mal fou 04:10
Maman se gratifie de maladies à suivre De celles qu’on croit guéries, qui toujours récidivent Un chagrin d’épagneul, une vieille grippe du cœur Des douleurs en trompe-l’œil à confier au docteur Et dans la salle d’attente, devinez qui gémit A qui veut bien l’entendre, pleurnicher ses soucis Ça lui prend de partout, jusqu’ici Un mal fou comme on dit Surtout ne riez pas Voyez comme elle y croit Maman à bon escient en rajoute des tonnes Elle en parle à tout l’monde, ne le souhaite à personne Ce mal omniprésent, qui s’incruste et résiste Et qui laiss’rait perplexe, bien plus d’un spécialiste A la fin d’un repas, comme on sort des photos Elle étale sur la table, son album de radios ! Ça lui prend de partout, jusqu’ici Un mal fou, même la nuit Et elle change de med’cin Quand on n'lui trouve rien Maman s’étonne encore d’être toujours vivante Elle touche du bois, se signe et se lamente Vous m’direz que c’est rien qu’une hypocondriaque Qui pète la santé, y’a pas le feu au lac Mais le jour de sa mort, demandez-lui pardon Et jugez par vous-même, qu’elle avait bien raison Ça lui prend de partout, jusqu’ici Un mal fou comme on dit Surtout ne riez pas Voyez comme elle y croit Un mal fou…
8.
Le pull de mon père Sentait le tabac La sueur, la poussière Et la sciure de bois Y’avait dans ses mailles Des accros d’outils Des plumes, des écailles Quelques cheveux gris Malgré son usure Ses trous rapiécés Il avait fier allure Quand il le portait Au grand mal de ma mère Qui voulait le laver Le pull de mon père Ne le quittait jamais ! Le pull de mon père N’ valait pas un clou C’était du mohair En poil de chez nous Y’avait ceux du chat Du chien d’ la voisine Que venaient faire là Les blonds de Nadine Les bruns d’Annabelle Les roux de Françoise Se mêlant pêle-mêle Aux taches de framboises Au grand mal de ma mère Qui le raccommodait Le pull de mon père Ne le quittait jamais ! Le pull de mon père Fut comme les souliers De Félix Leclerc Il a voyagé Connu en chemin Des bourrasques bretonnes Le grain du Bessin Le parfum d’ Yvonne La bière de Munich L’orage de Gascogne Les larmes de Monique Et l’eau de Cologne Au grand mal de ma mère Qui voulait le jeter Le pull de mon père Ne le quittait jamais Le pull de mon père A brûlé un jour Avec ses affaires Ses lettres d’amour Il fut sans vouloir Une preuve d’adultère Un sacré queutard En laine de pervers Adieu vieux tricot Vieux sac à patates Ton alter ego A mis une cravate A la grande joie d’ ma mère Quand elle l’a enterré Elle a trouvé mon père Pour une fois habillé ! Le pull de mon père Le pull de mon père Le pull de mon père
9.
Le corbeau 04:37
A la bougie, sous l’abat-jour Là où s’écrivent les lettres d’amour J’écris des lettres de menace Des p’tites missives dégueulasses Et de ma plume acerbe et vile Je m’abats sur vos vies tranquilles Et je contemple les dégâts Du haut de mon anonymat Je suis là pour vous révéler Ce que tôt ou tard vous serez Vivant parmi les bruits qui courent Livrant la rumeur aux vautours Bonimenteur, prêcheur de faux Colporteur de tous les ragots Tout le village tremble de peur Grâce à mon p‘tit courrier du cœur Vous qui dormez sur vos deux oreilles Je rongerais votre sommeil Admirateur de vos supplices Dénonciateur de vos vices Et si j’y prend tant de plaisir C’est que je m’ennuie à mourir A la bougie, à la chandelle Je distille les mauvaises nouvelles A la sécu les biens portants Aux assedics les fénéants A l’inspecteur des impôts Vos bas d’laine et vos magots Je suis l’ombre de vos remords Je dis même du mal des morts Je connais toutes vos bassesses Vos amants et vos maîtresses Qui vole et qui picole Qui fait la sortie des écoles Qui est la putain des parages Et que m’importe le saccage Ma seule peine, mon seul regret C’est de n’jamais en dire assez Vous qui dormez sur vos deux oreilles Je rongerais votre sommeil Admirateur de vos supplices Dénonciateur de vos vices Et si j’y prends tant de plaisir C’est que je m’ennuie à mourir Patience, viendra votre tour Soyez tranquille, je trouve toujours Et si j’trouve pas et bien j’invente Des histoires abracadabrantes Entre les « parait-il » les « on dit » Je trouve matière à mes lubies Et je fais de vos vies grotesques Une vraie fresque romanesque Vous qui dormez sur vos deux oreilles Je rongerais votre sommeil Admirateur de vos supplices Dénonciateur de vos vices Et si j’y prend tant de plaisir C’est que je m’ennuie à mourir Et si j’y prend tant de plaisir C’est que je m’ennuie à mourir
10.
La nuit n'existe pas C'est le jour qui se travestit Un soleil cloué au lit Qui ne guérit pas C'est le drap qu'on remonte Sur nos barbituriques C'est l'arrière-boutique Où le diable tient ses comptes La nuit n'existe pas C'est un coton démaquillant Passé en coup de vent Sur la laideur d'en bas C'est un fond de bouteille Qui danse le flamenco Les larmes rococo D'un chagrin de la veille La nuit n'existe pas C'est un brouillard sarrasin Une ampoule qu'on éteint Au chevet du trépas C'est une robe de basse couture Sur la putain qui gèle C'est la courte échelle Des gosses qui font le mur La nuit n'existe pas C'est le tchador du bon Dieu Le port litigieux Des dessous d'Aïcha C'est la mort qui patrouille En claquant des bottes Le pendu qui gigote La porte qu'on verrouille La nuit n'existe pas C'est le jour qui se travestit Qui se fait app'ler Lola Lola la vie !
11.
Tous les chants du monde Sont des cœurs qui grondent Des feux qui reprennent Dans les villes fantômes Dans les yeux des mômes Que la mort gangrène Leurs voix millénaires Ouvrent dans l'enfer Des brèches humaines Des fleurs pousseront Au creux des sillons Qu'arrosaient nos veines Tous les chants du monde Sont l'encre féconde Des plumes de poètes Sont l'écho des âmes Les fourreaux des lames Quand les guerres s'arrêtent Le vent les emporte Egrenant leurs notes Dessous nos fenêtres Le temps d'une trêve Sur le bord des lèvres On les verra naître Tous les chants du monde Parfois se confondent Aux plaintes hurlantes D'une dernière prière Des cris d'une mère Sur les ruines fumantes D'un peuple en exil Au bord du péril Fuyant la tourmente Et qui meurt sans bruit Au cœur de la nuit Comme l'étoile filante Tous les chants du monde Sont l'encre féconde Des plumes de poètes Sont l'écho des âmes Les fourreaux des lames Quand les guerres s'arrêtent Le vent les emporte Egrenant leurs notes Dessous nos fenêtres Le temps d'une trêve Sur le bord des lèvres On les verra naître Tous les chants du monde Se mêlent, se confondent A travers la foule S'érigent en rempart Soufflent encore l'espoir Lorsque tout s’écroule Tous les chants des hommes Qui marchent sur Rome Paris ou Rangoon Gagneront la rue Comme rivière en crue Que rien ne refoule Tous les chants du monde Sont des cœurs qui grondent Des feux qui reprennent Tous les chants du monde
12.

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Le 2ème opus de Laurent Gatz !

Piano, rhodes, voix : Laurent Gatz
Claviers, synthés, accordéon : Frédéric Gaillardet
Basse : Dominique Bertram
Batterie : Loïc Pontieux
Percus : François Constantin
Guitares : Laurent Roubach
Sax : Thierry Farrugia
Violoncelle : Catherine Doise
Ud : Wassim Ben Chaouacha
Chœurs (sur ”Tous les chants du monde”) : Ella & Paul

Avec l’aimable participation de :
Louis Rigou : Charango sur “D’Oran à Orange”
Basile Leroux : Guitare solo final sur “Tous les chants du monde”

Arrangements :
Dominique Bertram, Frédéric Gaillardet & Laurent Gatz
Enregistrement & mixage :
Laurent Compignie @ malambo.fr & Laurent Gatz

Mastering : Roger Roland @ Studiolair.be
Design : Karine Lamouroux

Bonus Track : Nostalgie Country live
(enregistré au Newmorning.com le 17 janvier 2015)
Harmonica : Sébastien Charlier
Guitare : Laurent Roubach
Basse : Kevin Reveyrand
Batterie : Benjamin Farrugia

credits

released September 1, 2017

Musique : Laurent Gatz
Texte : Emmanuel Riboli

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Laurent Gatz France

"En marge des modes et des formats convenus, Laurent Gatz propose une chanson française originale, audacieuse, portée par un solide groove et une formation musicale de premier plan.
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