We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Les ondes de choc

by Laurent Gatz

supported by
/
  • Digital Album
    Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      €8 EUR

    You own this

     

  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    Includes unlimited streaming of Les ondes de choc via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    ships out within 1 day
    Purchasable with gift card

      €14 EUR

    You own this  

     

1.
De l'air ! 03:18
Y’a comme une histoire qui prend l’eau D’ours et banquise en sursis Un rouge et noir de coquelicot Rideau de fin de tragédie Y’a dans le vent comme un écho De sifflet du rossignol Des arbres des fleurs des oiseaux Qui sanctionnent De l’air ! Brame le cerf rugit la panthère Dehors l’homme – de la Terre Avant qu’on n’ait plus de saisons, de rivières Dehors, de l’air ! Depuis le temps qu’on te voit faire Le rat le paon le rapace Mets-toi debout dit la vipère On est beaucoup mieux à sa place Renvoie le loup à sa forêt Le requin à son océan Garde l’humain et au plus près De l’enfant De l’air ! Tonne l’éclair - gronde l’orage Dehors l’homme - bon voyage ! Toi pour qui la mer n’est plus qu’une décharge Dehors, de l’air ! Lourd le tribut ici-bas Du Perito Moreno La savane et la toundra De t’avoir eu sur le dos De l’air ! Crient l’anémone le ver le pivert Dehors l’homme ! – la prière Au fond du terrier dans le nid la tanière Dehors, de l’air ! Brame le cerf rugit la panthère Dehors l’homme – pour la Terre Va voir si ça n’est pas mieux sur Jupiter Dehors, de l’air !
2.
Bagan 03:41
C’est un petit village quelques planches de bois A la croisée des chemins du ciel et de la terre C’est un endroit sans âge où la mémoire des rois Comme la brume du matin s’élève des monastères Mes deux poules et l’enclos sur ma terre natale Etaient peut-être de trop pour la carte postale Vendue en dollars comme à Disneyland A des touristes en car venus de Thaïlande Bagan, comme ta photo est belle Quand le soleil soulève les statues des murailles Que l’histoire oubliée dort encore sous ta plaine L’horizon se relève d’une ultime bataille C’est un peu du mystère des ancêtres qui comptent Les quartiers de la lune vendus au plus offrant Sur ce lopin de terre qu’ils m’ont échangé contre Un carré de bitume et un sac de ciment Bagan, comme ta photo est belle Quand le soleil soulève les statues des murailles Que l’histoire oubliée dort encore sous ta plaine L’horizon se relève d’une ultime bataille Avant de partir pour construire leurs routes J’ai dû laisser courir mes bêtes et mes doutes Sous le regard rêveur de touristes qui dorment Mon sourire et la peur comme seul uniforme Bagan, comme ta photo est triste Quand le soleil s’épuise sur la plaine des Stupas Rouge de mon sang jusque dans tes briques L’horizon s’amenuise sous les bottes des soldats
3.
Samba 01:55
Samba court Il a ça dans le sang Coupons court Aux idées soi-disant Les Kenyans sont faits pour ça Les Cubains pour la salsa Et toi t’es fait pour quoi ? Samba court Depuis la nuit des temps Chaque jour Samba poursuit le vent Qui lui a pris la pluie Comme on prendrait la vie Il paraît que depuis Samba court Samba court Acclamé par les gens Souffle court Et foulée de géant Sans faillir, sans tomber Il passe le relais A toute l’humanité Samba court Samba court Samba court Samba court J’entends au loin là-bas Un tambour C’est le cœur de Samba Dans les rues de Paris Il retrouv’ra la pluie Qui tombe et l’éblouit Samba court Dans toutes les villes du monde Sait qu’un jour Puisque la terre est ronde Il repass’ra par ici Ici dans son pays Il ramèn’ra la pluie Samba
4.
Monna 03:37
Elle dit, c’est pas facile Faudrait des doigts de fée Pour maquiller les cils Sans en mettre à côté Pareil pour les paupières C’est la même punition Quand on naît dentelière Dans un corps de maçon Elle a encore les gestes Du temps qu’c’était mon pote Comme un piano qui reste Parfois sur une fausse note Vous dire depuis quand Colombine Vivait dans le corps de Pierrot Depuis quand il enfile Des robes en douce sous le manteau Y’a que Monna, pour vous dire ça Y’a que Monna, pour vous dire ça Elle tangue dans les rayons De la galerie marchande Naviguer en talons C’est juste un coup à prendre Essaye un joli haut Hésite avec un autre Les repose aussitôt Dès qu’un regard se vautre Elle sait bien qu’on ricane Et quand elle craque Monna Alors là ça chicane Comme à la bodega Vous dire à quand ça remonte Quand la louve a plu au chacal Quand Cary Grant fit la rencontre Dans sa glace de Lauren Bacall Y a que Monna, pour vous dire ça Y’a que Monna, pour vous dire ça Elle a eu des enfants Une femme plutôt jolie Quand elle s’appelait Bertrand Du coup papa aussi On évite le sujet Est-ce la pudeur d’un homme ? Qui l’empêche d’avouer Qu’elle ne voit plus personne C’était une vie normale Dit-elle d’un trémolo De celle que l’on étale Le lundi au bureau Vous dire depuis quand Colombine Vivait dans le corps de Pierrot Depuis quand il enfile Les robes en douce sous le manteau Y’a que Monna, pour vous dire ça Y’a que Monna, pour vous dire ça
5.
Amarré au port de Paimpol Guère plus gaulé qu'une gondole Taillé pour des vents silencieux Sa carcasse se la rouillait douce Dans un reflet de lune rousse Sous l'aile d'un cargo majestueux Le type en voulait trois barils L'aurait même joué à face ou pile Qu'on lui en débarrasse morbleu ! Ma femme voulait l'app'ler "Neptune" Lui qu'aurait pas fendu l'écume Tell'ment il était "rafioteux" Et moi d'un éclair de génie Qu'on n’a qu'une seule fois dans sa vie J'l'ai baptisé Le mords-moi-le-nœud J'l'ai baptisé Le mords-moi-le-nœud C'était qu'un vieux perchoir à mouettes Où des ivrognes à la sauvette Venaient pisser dessus par jeu Où des Kersauson sans voyage Aimaient y croquer des nuages A la barbe des jours pluvieux Où des ratés de mauvaise pioche Sautaient du pont, sonnant la cloche Du room-service du Bon Dieu Peut-être au fond a-t-il une âme Ce tas d'ferraille qu'aucune rame Ne tira plus sous d'autres cieux Moi je m'disais qu'un coup d'peinture De l'antirouille sur ses blessures Ressusciterait "Le mords-moi-le-nœud" Ressusciterait "Le mords-moi-le-nœud" Dès sa première sortie en mer On a invoqué des prières A "Sainte-Marinière-des-Poisseux" J'aurais jeté par-dessus bord Les femmes et les enfants d'abord Chacun pour soi et nage qui peu ! Si un chalutier nous repêche On finira à l'escabèche Aux aromates faute de mieux Sur la terre ferme de Paimpol Comme un pape j'ai baisé le sol Heureux d'être miraculeux J'ai remis la mer à sa place Et j'ai perdu à pile ou face A tout jamais Le mords-moi-le-nœud A tout jamais Le mords-moi-le-nœud
6.
Souvenez-vous Madame C'était au tout début Quand on se disait tu On s'en foutait pas mal Nous habitions encore Cette chambre sous les toits Où nous vivions à trois Enfin nous et Nestor Nestor c'était le chat Vous n'vouliez pas d'enfant Et c’est pour ça sûr’ment Qu'on s'est perdus parfois Au pied du chevalet Devant la toile blanche Je trouvais sur vos hanches Tout ce qui se peignait Souvenez-vous Madame C'était au tout début Quand on se disait tu Avant que nos fleurs fanent Nous habitions alors Ce deux-pièces rue de Rennes Que l'on voyait à peine Depuis la rue dehors Je vendais mes tableaux Un peu ici ou là Sacrifiant l'art parfois Pour remplir le frigo Je vous disais je t'aime Au moins tous les quarts d'heure Comme on se donnait l'heure Et vous faisiez de même Souvenez-vous Madame C’était au tout début Qu'on n'se tutoyait plus Avant que nos fleurs fanent On habitait déjà Ce grand appartement Avec vue sur Longchamp Et nous perdions le chat J'exposais à l'époque Dans la galerie Renoir Vous commenciez à boire Je tenais des colloques Tandis que tout Paris Trouvait mes toiles immenses Je trouvais sur vos hanches Les mains de mes amis Souvenez-vous Madame C'était au tout début Puis la gloire est venue Souffler sur notre flamme
7.
J’aimais bien quand papa Prenait en autostop Un baba cool sympa Qui lui fumait ses clopes Il montait à l’arrière Avec ses cheveux gras Sa guitare et son air Que ma mère n’aimait pas Qu’importe où il allait Gandhi de grand chemin Nous on le déposait Parfois un peu plus loin A l’autre bout d’la ville Le temps de quelques mots A l’autre bout du filtre Juste à deux trois mégots De remplir un cendar De remonter les vitres De parler des radars De l'État qui profite Et on f’sait un détour Quand il tombait des seaux On poussait à Nemours Jusqu’au retour du beau Moi j’me disais plus tard Je s’rais pareil J’aurais une guitare La peau du soleil Je pass’rais mes nuits Feu de camp J’y apprendrais l’ennui Au chant des Mohicans Maman elle, avait peur Des zonards des carlouches Des routards, des rôdeurs Une brindille à la bouche Qui avaient juste un sac Un ventre qui sonnait creux Une montre sans tic-tac Des yeux un peu pluvieux Papa faisait ses poches Pour lui filer des pièces Un briquet, une lampe torche Une adresse dans le Gers Et quand il descendait Bien après Châteauroux Enfin maman pouvait Respirer un grand coup C’était p’t'être un sadique Disait-elle à mon père Faudrait prévenir les flics Faudrait prévenir ma mère C’est vrai faudra leur dire Disait papa moqueur Si fier de repartir D’l’amour plein son moteur Moi je tournais la tête Je tendais la main Vers la silhouette Qui rap’tissait au loin J’me disais plus tard Je s’rais pareil J’aurais une guitare La peau du soleil Je pass’rais mes nuits Feu de camp J’y apprendrais l’ennui Au chant des Mohicans Je s’rais pareil Je s’rais pareil
8.
J’ai réglé la note Payé l’addition J’vous dois plus rien Des poireaux en bottes Et des rangs d’oignons M’attendent au jardin J’ai deux trois bricoles Que j’avais remises Toujours à demain Comme cette vieille bagnole A qui j’ai promis De m’salir les mains Passer aux heures creuses Des siestes crapuleuses Au soleil Mes mains sont les tiennes Souffle dans les miennes C’est pareil Repeindre les volets T’aimer plus encore Dans les confitures Descendre du grenier Le lit en ressort Où dormait Arthur Et la vieille machine A écrire pour coudre Le fil de nos vies Et les magazines Que tu gardes sous l’coude On sait jamais si Passer aux heures creuses Des journées bulleuses Au soleil Faire des gaufres au sucre En saupoudrer jusqu’ Aux oreilles Il est l’heure du thé Tu files à l’anglaise Et le jour aussi Devant l’école les Nourrices antillaises Courent vite sous la pluie Rabattent des capuches Remettent des cagoules Ouvrent un parapluie Ramassent une peluche Un choco qui roule Un chien a suivi Passer aux heures creuses Comme l’eau gazeuse Qui sommeille Attendre que l’hiver Passe par la caf’tière Vivre en veille Septembre maronne Infusant l’automne Au réveil Tire la couette au bout J’ai froid tout à coup Aux orteils
9.
L'entretien 03:02
On ne s'imagine pas Qu'elle a fait l'Olympia Quand on la voit voûtée comme une cathédrale L'époque où dans sa loge Croulant sous les éloges Paris la fleurissait comme une pierre tombale Comme un mythe qui s'écroule A ses pieds elle déroule Une affiche qui rappelle sa gloire ancestrale Elle chantait, Elle chantait Elle chantait quoi déjà ? Ah ! ces fichues paroles Qui parlaient D'amour et de lilas D'une femme loin des bras De son homme Devant toutes ses photos Elle s’emmêle les pinceaux Depuis quand la vieillesse a-t-elle des états d'âme ? Elle déverse sa vie Remplie comme un whisky Elle s’étonne qu’aujourd’hui personne ne la réclame Elle rejoue la vedette Elle sort sa cigarette Espère qu’on brûle encore d’allumer la grande Dame Qui chantait, Qui chantait, Qui chantait quoi déjà ? Elle ne s'en souvient pas Elle chantait, Elle chantait, Elle chantait quoi déjà Ah ! ces fichues paroles Qui parlaient D'un amour qui s'en va De trucs qu’on n’apprend pas À l'école Puis s'en vient le tour Des soixante-dix-huit tours Qu'elle nous passe en boucle sur son électrophone La qualité sonore C'est un peu Pearl Harbor On confond les violons et l'aviation nipponne Si vieillir est cruel On se dit que chez elle Il fait bon à mourir quand on fut une idole On chantait, On chantait, On chantait quoi déjà On ne s’en souvient pas On chantait, On chantait On chantait la la la Tant pis pour les paroles Qui parlaient D'amour et de soldat De ces soirs où l'on boit Trop d'alcool
10.
Ah ! si tu voyais ma valise Je l'ai bouclée comme un fuyard Foutu en boule les chemises Dare-dare J’ai pu attraper au vol Deux cartes postales du Lavandou J’les post’rai de Batignolles Du coup J'ai des anchois plein la glacière J’me souviens plus si t'aimais ça On s'est croisés en courant d'air Une fois Tu sais qu'je suis pas juilletiste C'est quand même pas des gens comme nous Tu parles d'une sortie d'artiste Quelle idée d’mourir au mois d’août La radio parle d’orages Des caravanes sur pilotis Des tentes igloos qu'ont fait naufrage Cette nuit Tu sembles manquer à personne Au fil des ondes et des stations Pas un qui entonne Ton nom Je m'suis arrêté prendre de l'essence Jeter un œil dans le journal Je l'ai r’tourné dans tous les sens Que dalle ! Y’a des saisons bien plus propices Comme pour les haricots mange-tout Même si les jours raccourcissent Quelle idée d’mourir au mois d’août Quelle idée d’mourir au mois d’août J'ai fait le plein dans mes chaussures De sable jusqu'à la Toussaint Gardé l'eau d'mer en piqûre D'oursin J’traverse des bourgs, des villages Qu'ont des noms à coucher dehors Triste comme une gare de triage Dès lors Je fonce les f’nêtres grandes ouvertes Pour pas te rejoindre au volant Surtout pour sécher les serviettes Au vent Je f’rai une halte à Nevers Faire la bise à Soubirous Y aura-t-il un fleuriste d'ouvert ? Quelle idée d’mourir au mois d’août Quelle idée d’mourir au mois d’août
11.
Vous m’demandez si j’l’ai connu On partageait nos décibels J’étais jeunot un peu perdu J’attaquais ma première bretelle Il aimait taquiner l’pavé Refaire l’portrait des voies romaines Il burinait les vieilles chaussées Pour en faire un parterre de reine Comme lui j’avais pris perpète Au bagne à casser des cailloux La liberté c’est dans la tête Quant à Cayenne, oh Cayenne c’est n’importe où C’était déjà un monument Un vieux routard du kilomètre Il avait commis les plus grands Bossé sur la Nationale 7 Bien qu’il fût pas entre les pognes D’un Rodin ou bien d’une Claudel Y’avait tant d’grâce dans sa besogne Qu’il aurait taillé d’la dentelle Taillé d’la dentelle C’était l’artiste du macadam Le seul délicat d’entre nous S’arrêtait quand passaient des dames Puis reprenait, reprenait, juste par à-coups Sa mort j’m’en souviens à l’époque La grande sécheresse de soixante-seize La canicule, les routes en cloques Un cagnard chaud comme la braise On a beau être marteau piqueur S’habituer à tous les climats On enviait les martins-pêcheurs Qui plongeaient, qui plongeaient dans le fleuve en bas Alors vous dire c’qui lui a pris Que ses amours battaient de l’aile Que sa pelleteuse était partie Pour un chantier dans les djebels Personne ne sut la vérité Il disparut dans l’eau profonde Emportant le lourd secret D’un vieux bagnard du bout du monde D’un vieux bagnard du bout du monde J’attaquais ma première bretelle J’étais jeunot un peu perdu On partageait nos décibels Vous m’demandez si j’l’ai connu Oh, j’lai connu
12.
Elle court, la breloque Dès le starting-block De nos vies Pas grand-chose en stock Pas même un pébroque Pour la pluie Du genre soliloque Cet air chant du coq Premier cri Puis droit le paddock Les bras de nos vioques Pour abri Passé ten o’clock Du rap ou du rock Pris le pli Chinois langue d’oc D’écoles en colloques Tout appris Des dieux qu’on invoque Le fric et le froc Réunis Nos trajets en loque Nos claques et nos cloques En sursis Bourrique ou baroque Le fauve ou le phoque Éblouis On est tomahawk Pour la réciproque A tout prix D’une peau qu’on déloque La pomme que l’on croque A l’envi En ces heures loufoques Où les jours se moquent De la nuit Qu’enfin l’on révoque De tous les molochs L’appétit Des jours ventriloques Où l’on roule en coque De survie Y a-t-il un médoc ? Pour que se disloque Par ici Le sort qui convoque Les ondes de choc De nos vies Le sort qui convoque Les ondes de choc De nos vies
13.
Le lundi matin j’arrive A l’école avec chauffeur Cent vingt-cinq regards me suivent L’argent ferait le bonheur Mes potes seront astronaute Pompier artiste ou chercheur Ces métiers sont pour d’autres Moi papa m'a dit Tu es un Rockefeller Tu es un Rockefeller Tu es un Rockefeller J’vous paie mon billet d’avance Qu’à Noël si je commande Une guitare Je recevrai pour vacances Un MBA à Clev’land Des dollars Papa veut que je manage Dans son grand bureau en verre Au quarante-cinquième étage J'aurais le sens des affaires J'irai pas jouer sur les plages Une romance pour trois accords Papa pense à l'héritage La famille d'abord Tu es un Rockefeller Tu es un Rockefeller Tu es un Rockefeller J'voudrais jouer dans le film D'une serveuse de Brooklyn Figurant Mais j'épouserai Marilyn Et les diamants d'une fille A maman Papa me dit sois discret Faut pas déranger la crise Pour rêver tout faire sauter T’avais qu’à naître dans la mouise Ça fait p't'être pas une enfance Mais l'éducation hors-pair Une vie tracée d'avance Au nom du père Tu es un Rockefeller Tu es un Rockefeller Tu es un Rockefeller J'ai beau regarder ses dunes J'en verrai pas les lagunes La nuit On ne décroche pas la lune Quand on est prisonnier d’une Dynastie
14.
Y'a du boulot mon vieux Lennon Sur la planète Avant qu’un soir elle ne soit comme Sous tes lunettes Il n'y a plus qu'un seul grand frère Assis à table Et derrière le rideau de fer D'un Mac Donald Il y a des nouveaux prophètes A leurs écoles On ne connaît plus grand poète Qu’un golden boy On joue mais on ne joue qu’en bourse A Manhattan Où des gamins se traînent un blues De businessman Toi le vieux fou sur la colline Reviens nous chanter Imagine Et en plein cœur de Madison Ô mon vieux John Reviens nous chanter Imagine Ça vaut la peine Qu’on voie sous le pont de Brooklyn Couler la Seine Si le temps n’est plus aux rêveurs Coupeurs de pomme You may say I am a dreamer Mon vieux Lennon Où sont les diamants dans le ciel Que Lucy portait avec elle ? Où sont les diamants dans le ciel Toi le vieux fou sur la colline Reviens nous chanter Imagine Et en plein cœur de Madison Ô mon vieux John Y a du boulot sur la planète Fureur point com Et des avions sur des fenêtres Et dans l’Hudson Les écureuils de Central Park Aux premières loges Voient des fumées jusqu’en Irak Et s’interrogent Où sont les diamants dans le ciel Que Lucy portait avec elle ? Toi le vieux fou sur la colline Reviens nous chanter Imagine Toi le vieux fou sur la colline Reviens jouer Strawberry fields Et en plein cœur de Madison Reviens vers nous Je crois qu’on est mon vieux Lennon Devenus fous

about

Laurent Gatz : piano, voix
Frédéric Gaillardet : Arrangements, piano, claviers
Basse : Zizou Sadki
Batterie : Jean-Philippe Fanfant
Guitares : Laurent Roubach
Harmonica : Sébastien Charlier
Choeurs : Aurélie Ramel
Percussions : François Constantin

Quatuor à cordes :
Violon 1 : Claire Bucelle
Violon 2 : Guillaume Barli
Alto : Sandra Tavard
Violoncelle : Catherine Doise

Cuivres :
Saxophones, flute : Thierry Farrugia
Trompette : Christian Martinez
Trombone : Fabien Cyprien

Enregistrements : Joris Pinard, Laurent Compignie, Laurent Gatz
Mixage : Laurent Compignie, Laurent Gatz
Mastering : Roger Roland

Design : Karine Lamouroux

credits

released June 14, 2021

license

all rights reserved

tags

about

Laurent Gatz France

"En marge des modes et des formats convenus, Laurent Gatz propose une chanson française originale, audacieuse, portée par un solide groove et une formation musicale de premier plan.
(newmorning.com)

contact / help

Contact Laurent Gatz

Streaming and
Download help

Shipping and returns

Redeem code

Report this album or account